Au début de l'année, j'avais été très séduit par le premier tome des aventures de Robert Narval, un plongeur à louer dont le cynisme est aussi direct que ses poings. L'album était sympathique et présager une solide série, grâce au dessin de Boris Beuzelin, à mi-chemin entre du franco-belge moderne (je pense à Yoann, le repreneur de Spirou) et du Mignola (l'auteur de Hellboy! Oui, une méchante référence, que j'ose sans retenue), mais aussi aux histoires courtes mais très bien ficelée d'Olivier Supiot. Qu'en est-il du second tome?Les auteurs semblent bien décidés à garder la même formule d'histoires de 8 à 10 pages. Et même si ces histoires auraient très bien fonctionné pour un album complet, il faut reconnaître une efficacité certaine dans de ce format réduit: on se prépare vite, on plonge dans l'action ou l'intrigue, on en ressort satisfait et on replonge dans la suivante sans s'être séché. On "nage" en pleine mélancolie, action ou arnaque, croisant des personnages douteux qui nourrissent, finalement, le cynisme de notre héros. On s'attache bien vite à ce dernier, dont la physionomie (surtout la coupe de cheveux) nous rappelle un certain Zantafio, et qui, cette fois, plongera en plein désert. puis dans des égouts et, pour finir, dans le Trou du Diable. Pauvre Bob Narval!
Vous l'aurez compris, la série d'aventures Le Narval se classe dans mes petits préférés de l'année, aux côtés des intégrales Bernard Prince. J'espère ne pas à avoir à attendre trop longtemps pour la suite.
