24 novembre 2009

Le Grand Jeu t.3 - La Terre Creuse

En plein pôle nord, Nestor, Angus et la jolie soviétique Irina, découvrent un sous-marin prisonnier des glaces. Refuge idéal contre les mystérieux faisceaux lumineux, qui captureront le malheureux Angus, les deux rescapés ne pourront souffler bien longtemps: la glace est en train d'écraser le sous-marin. Leur fuite les mènera ensuite dans une base militaire où un nazi adepte des arcanes interdites cache un terrible secret. Rien que ça...
Vous voulez du divertissement total? Mieux que Sky Captain and the World of Tomorrow, voici la suite des aventures de Nestor Serge, héros à la morale douteuse et à l'attitude "cocky" agaçante, malmené dans un complot de grande envergure au doux parfum de série B... et même Z. En effet, il est rare de voir nazis, extra-terrestres, mythe de Cthulhu et lycanthropes faire si bon ménage. Récit uchronique à grands effets, Le Grand Jeu est le dernier rejeton de Jean-Pierre Pécau, ancien créateur de jeux de rôle reconverti scénariste de BD, qui signe, avec
La Terre Creuse, son meilleur cru, mêlant intrigue à la X-Files, contexte historique revu et corrigé, humour et action. Bon, on pourra toujours dire que les nazis se frottant à l'occulte n'est pas un thème très original... mais n'est-ce pas ce qui fait le charme des séries B? Les dessins semi-réalistes de Léo Pilicovic font merveille dans le dynamisme et le cadrage. On assiste donc à la fin spectaculaire d'un cycle qui réjouira les amateurs du genre. Et on attend un second cycle tout aussi mouvementé et amusant.

18 novembre 2009

Tuer Vélazquez

Difficile de passer à côté du roman graphique de Philippe Girard. Alors qu’il avait 12 ans, l’auteur est inscrit par sa mère nouvellement divorcée dans les Oies Blanches, un groupe de jeunes menés par un prêtre anticonformiste, qui se révèlera lors d’un séjour en chalet, sous un tout autre jour. Un drame se nouera alors, révélant les rouages de la manipulation et les nécessités d’oser parler. Tuer Vélasquez est un récit que l’auteur ne veut pas considérer comme un règlement de compte, mais plutôt comme un appel à rompre les lourds silences. Une autre preuve que la BD n’est pas uniquement un art de détente, mais aussi de réflexion, dont il faut saluer les initiatives telles que celle de Philippe Girard.