À la vue de son placement dans le top 10 des ventes de BD, le dernier Yoko Tsuno était très attendu. Ce nouvel album fête les 40 ans des aventures "électroniques" de la charmante japonaise. Depuis ses débuts, elle a rencontré des vinéens, échappé à un vampire et un fantôme, rencontré une voyageuse temporelle, affronté des robots et des titans... La liste est longue.
Les éditions Soleil continuent les parutions de leur collection 1800 qui regroupe des récits prenant pied dans ces années victoriennes et mettant en scène les personnages littéraires de l'époque. Après Sherlock Holmes, c'est le tour de Allan Quatermain, le roman d’Henri Rider Haggard, qui est fidèlement adapté en BD par Dobbs et Dim D. Tellement fidèle que nous retrouvons un Quatermain bien moins sympathique que Richard Chamberlain dans le film de 1984. Ténébreux, raciste, prétentieux, Allan Quatermain va accompagner Sir Henry Curtis à la recherche de son frère qui s'était lancée en quête des mines de diamants du roi Salomon, en Afrique.
Au début de l'année, j'avais été très séduit par le premier tome des aventures de Robert Narval, un plongeur à louer dont le cynisme est aussi direct que ses poings. L'album était sympathique et présager une solide série, grâce au dessin de Boris Beuzelin, à mi-chemin entre du franco-belge moderne (je pense à Yoann, le repreneur de Spirou) et du Mignola (l'auteur de Hellboy! Oui, une méchante référence, que j'ose sans retenue), mais aussi aux histoires courtes mais très bien ficelée d'Olivier Supiot. Qu'en est-il du second tome?
Arthur des Pins est un artiste-graphiste issu de la pub. Illustrateur dans divers magazines, il s'est tourné vers la BD et publie régulièrement, dans le magazine Fluide Glacial, ses célèbres Péchés Mignons, une série humoristico-érotique où il manie avec talent le dessin vectoriel. Le voici maintenant avec une série assez éloignée de ses oeuvres précédentes et qui se révèle une totale réussite tant au niveau du visuel que des dialogues.
Il y a un an, Midam, créateur de Kid Paddle, quitte son éditeur Dupuis chez qui il avait créé le personnage de Kid Paddle. Bien décidé à maximiser la qualité des produits dérivés et gérer la multitude d'activités que Kid Paddle suscite, Midam s'associe à son épouse Araceli Cancino et crée la société Mad Fabrik. Une formule qui peut être gagnante comme l'a prouvé Uderzo avec Astérix. Et voici la toute première BD produite par Mad Fabrik, le nouvel opus de Game Over. Pour faire honneur à son titre Walking Blork, Midam a voulu donner un effet visuel à la couverture avec une empreinte 3D, ce qui est une première en BD. On y retrouve avec plaisir, l'avatar de KidPaddle qui tente encore et toujours d'accéder à d'autres niveaux de jeux... Même si le concept reste le même, il faut reconnaître que les gags fonctionnent toujours bien.
Sam, un jeune garçon fan de catch, adore regarder les matchs de son idole John Combo en compagnie de son ami Cutter. Mais un challengeur fait alors son apparition, le terrifiant et violent Daemonius qui défie Combo. Sam ne veut en aucun cas rater ce match. Mais il a d'autres soucis: à l'école, un des élèves, le gros Damien, aime faire respecter sa loi. Et pour lui échapper, Sam trouve refuge dans une curieuse boutique où un étrange costume de catcheur est accroché au plafond…
Yééééééééé! Le nouveau Spirou est enfin arrivé. On l’attendait avec impatience, surtout après le pitoyable et prétentieux tome 50 (Aux sources du Z). Le changement d’auteurs ne pouvaient présager que du bon... et c’est le cas! Spirou et Fantasio retournent à Champignac pour plonger tête première dans la nouvelle et maladroite expérience de Zorglub qui a transformé le paisible village en une jungle fantastique pleine de danger et de... poulpi-taupes, zorkons débiles et autres bestioles mutantes dégénérées. On y croisera même le dinosaure oublié depuis Le Voyageur du Mésozoïque. Humour et aventure font à nouveau bon ménage dans cet excellent début du nouveau tandem Velhman et Yoann, dont les petits défauts (rythme, ressemblance avec Paris-sous-Seine) ne remettent pas du tout en cause le destin de la série entre leurs mains. On apprécie le dessin de Yoann et ses clins d'oeil aux Idées Noires de Franquin, l'esquive rapide de Velhman par rapport à la détestable fin empoisonnée du tome 50 évoquée ici comme une autre réalité spatio-temporelle. Efficace et prometteur, on espère un prochain tome des aventures de Spirou aussi enjoué que pouvaient être ceux du duo Tome & Janry en son temps.
Oyez oyez, brave gens du Québec. Voici l'ouvrage qui va vous mettre les vérités... dans la face. Illustrateur dans le magazine Safarir, Yohann Morin, dit Yoh, sort son tout premier album où il cultive l'art de rire des travers du peuple québécois, avec toutefois une certaine tendresse. Qui aime bien, châtie bien, comme on dit.
Quelle surprise, ce troisième tome de Ernest & Rebecca! J'avoue avoir lu les deux premiers tomes plutôt rapidement, y relevant un humour sympathique et une certaine réflexion sur l'enfance et des sujets sensibles comme le divorce... thème qui se retrouvent déjà dans pas mal d'autres BD, d'où ma lecture en surface. Cette fois, les auteurs Guillaume Bianco et Antonello Delana laissent de côté les gags en une page pour une histoire complète qui, je l'avoue, m'a totalement séduit.
Montréal, en 2111, est une ville de violence dominée par la société Jouvex qui commercialise un traitement de rajeunissement, bien sûr réservé à une élite fortunée, mais inaccessible au reste de la population vivant dans la misère. Dans ce climat tendu, une terroriste aux étranges pouvoirs est déterminée à éliminer le grand patron de Jouvex. Elle croisera le chemin de Riel, jeune homme nouvellement arrivé à Montréal pour trouver du travail (quelle idée?!). À peine arrivé, Riel devra prendre part à un violent conflit.