Aaaah! Ce cher Bob Morane et sa vallée infernale! Loin du hit d'Indochine, l'aventurier Bob Morane continue son parcours BD avec ce 45ième album. Et oui, déjà! Malheureusement, ce n'est pas pour le mieux. Les Dents du Tigre accuse un coup de vieillesse flagrant dans la narration. Il faut dire que Bob Morane se promène dans la BD depuis pas mal d'années, initialement imaginé par Henri Vernes pour la collection Marabout Junior, dans les années 50. Et la BD ayant maintenant, surtout en matière d'aventures réalistes, subit beaucoup de changements dans la narration et le découpage, grâce en partie aux comics et aux mangas, on ne peut que constater que la série accuse un méchant coup de vieux.
L'histoire, qui se déroulera sur deux tomes, nous entraîne au Tibet, sur les traces des derniers vestiges de l'empire de Mû. Dans les neiges éternelles, le commandant Morane, Bill Ballantine, Frank Reeves et le professeur Clairembart vont découvrir les derniers (oui... au pluriel) yétis qui finalement feront copains-copains avec eux contre une méchante armée asiatique. Bref, du fantastique facile dans un contexte géopolitique qui pourrait amener à la troisième guerre mondiale. Vous comprendrez vite qu'on nage en pleine naïveté et facilité où le souffle de l'aventure est faiblard. Tout va trop vite, garroché de façon peu imaginative: les yétis sont super gentils, les méchants... ben... super méchants. Bob échappe à trois avions de chasses avec un simple avion de tourisme.
Tout ça serait acceptable dans une BD semi-réaliste ou d'aventures à la Tif et Tondu. Mais non, ici, tout est bougrement sérieux et monotone, comme ce découpage de bulles narratives totalement indigestes, ces dialogues dignes d'un soap et ces rebondissments calamiteux. Au dessin, Coria a déjà fait mieux et pire. On regrette que son style n'ait pas évolué et soit resté celui des BD des années 50-60. Probable que le récit statique de Vernes ne lui permet pas d'envolée graphique qui ferait pourtant grand bien à cette série casanière. Il y a de la nostalgie à la lecture des premiers albums, mais ici, on nage en plein ennui. Les fans de Bob Morane se procuront sûrement cet album, mais rêveront comme nous de voir de nouveaux auteurs donner un coup de jeunesse à un héros pourtant mythique.
L'histoire, qui se déroulera sur deux tomes, nous entraîne au Tibet, sur les traces des derniers vestiges de l'empire de Mû. Dans les neiges éternelles, le commandant Morane, Bill Ballantine, Frank Reeves et le professeur Clairembart vont découvrir les derniers (oui... au pluriel) yétis qui finalement feront copains-copains avec eux contre une méchante armée asiatique. Bref, du fantastique facile dans un contexte géopolitique qui pourrait amener à la troisième guerre mondiale. Vous comprendrez vite qu'on nage en pleine naïveté et facilité où le souffle de l'aventure est faiblard. Tout va trop vite, garroché de façon peu imaginative: les yétis sont super gentils, les méchants... ben... super méchants. Bob échappe à trois avions de chasses avec un simple avion de tourisme.
Tout ça serait acceptable dans une BD semi-réaliste ou d'aventures à la Tif et Tondu. Mais non, ici, tout est bougrement sérieux et monotone, comme ce découpage de bulles narratives totalement indigestes, ces dialogues dignes d'un soap et ces rebondissments calamiteux. Au dessin, Coria a déjà fait mieux et pire. On regrette que son style n'ait pas évolué et soit resté celui des BD des années 50-60. Probable que le récit statique de Vernes ne lui permet pas d'envolée graphique qui ferait pourtant grand bien à cette série casanière. Il y a de la nostalgie à la lecture des premiers albums, mais ici, on nage en plein ennui. Les fans de Bob Morane se procuront sûrement cet album, mais rêveront comme nous de voir de nouveaux auteurs donner un coup de jeunesse à un héros pourtant mythique.