Difficile de passer à côté du roman graphique de Philippe Girard. Alors qu’il avait 12 ans, l’auteur est inscrit par sa mère nouvellement divorcée dans les Oies Blanches, un groupe de jeunes menés par un prêtre anticonformiste, qui se révèlera lors d’un séjour en chalet, sous un tout autre jour. Un drame se nouera alors, révélant les rouages de la manipulation et les nécessités d’oser parler. Tuer Vélasquez est un récit que l’auteur ne veut pas considérer comme un règlement de compte, mais plutôt comme un appel à rompre les lourds silences. Une autre preuve que la BD n’est pas uniquement un art de détente, mais aussi de réflexion, dont il faut saluer les initiatives telles que celle de Philippe Girard.